Book-Emissaire

Une vie sans livres ne serait pas vivable...

Mardi 18 janvier 2011 à 14:31

http://book-emissaire.cowblog.fr/images/41YJ48X37FLSL500AA300.jpgGenre : Policier - Romantique


Résumé : De retour de l’école, deux enfants (Léa et Ted) découvrent le corps sans vie de leurs parents… Suicide ? Assassinat ? Vingt ans plus tard, le mystère reste entier, et les enfants, devenus adultes, ont pris chacun leur chemin. Alors que Léa a quitté Stonybrook et ses douloureux souvenirs, Ted, lui, a épousé la fille des banquiers de la petite ville et fondé une famille. Mais voilà qu’il a de nouveau rendez-vous avec le drame : sa femme et ses deux filles périssent dans un incendie, et, reconnu coupable, il est condamné à mort. Il n’a aucun soutien à attendre des habitants de Stonybrook : nombre d’entre eux ont des raisons d’avoir supprimé son épouse, dont les secrets d’alcôve ont donné lieu à bien des photos compromettantes…
C’est alors que des lettres anonymes parviennent à Léa, clamant l’innocence de son frère. A contrecœur, elle revient sur les lieux du scandale, et brave l’hostilité d’une ville pressée de se débarrasser de Ted et des secrets qu’il détient. Car, comme elle va le constater, ce dernier est une véritable bombe à retardement, capable d’ébranler les fondations de Stonybrook. Et le compte à rebours a commencé…


Mon avis : Dans tous les romans de la série Harlequin que j'ai lus, le héros est une héroïne, elle débarque dans une ville, a des ennemis, mène une enquête, est en danger, rencontre un voisin séduisant et gentil qui l'aide à retaper une maison, couche avec ce voisin, démasque le méchant, frôle la mort, et vit heureuse le restant de ses jours dans la petite ville toute mignonne où tout le monde l'aime.
Ici, on ne déroge pas à la règle. C'est exactement ce qu'il se passe. Les autres points communs de ces romans, c'est que malgré leur naïveté et leur simplicité, ils sont toujours agréables et réconfortants à lire. Les personnages sont toujours bons et attachants, et on sait que, finalement, on ne sera jamais déçus ni surpris par la fin. D'où le côté réconfortant.
Petit détail à remarquer tout de même : je crois que c'est la première fois que je vois un personnage aussi trash que Marilyn dans un Harlequin...

Mardi 11 janvier 2011 à 17:20

http://book-emissaire.cowblog.fr/images/7112medium.jpgGenre : Drame.


Résumé : Comment faire drôle avec une tragédie ? Comment rire de la vie (et de la mort) quand elle déboule avec son florilège d'emmerdes, de drames ?


Mon avis : J'ai relativement bien apprécié ce roman : court, prenant, très bon rythme. En revanche, je suis choquée. Pas choquée par l'histoire, même si certains pourraient l'être, mais choquée par les critiques et les avis que j'ai lus à son propos. Je voudrais bien savoir qui trouve une seule touche d'humour dans ce roman. Qui oserait dire que l'auteur a voulu enrober un drame dans de belles émotions et dans de la comédie ? Rien, absolument rien n'est drôle dans ce roman.
Joseph et Clara vivent ensemble, ils sont amoureux et heureux. Un soir, Clara rentre, et retrouve Joseph nu et pendu au bout d'une corde dans leur salon, suicidé. Au lieu de hurler, pleurer, et appeler la police ou les pompiers, elle reste calme, s'assoit devant lui, le regarde, mange, prend un bain, range un peu, lui fait des bisous... Certains trouvent peut-être que c'est une façon de faire de l'humour avec des détails autour de la mort, mais moi je ne trouve pas du tout. Ce que je pense de tout ça, c'est juste qu'elle est en état de choc, qu'elle n'a pas percuté, et qu'arrivera un moment où elle réalisera et où elle explosera. Est-ce que c'est drôle ? Non.
Ensuite, on voyage dans les pensées de Clara, et on découvre une partie de leurs souvenirs : leurs disputes, leur rupture, leurs retrouvailles, leurs amis, leurs vacances... Il y a des passages qui prêtent à sourire, certes, mais est-ce que c'est drôle ? Encore une fois, non ! Parce que si elle se souvient de tout ça, si on lit tout ça, c'est parce que l'homme avec qui elle a tous ces beaux souvenirs est en train de se balancer mort au bout d'une corde !
Du coup, je ne critique pas le roman ni l'auteur, je critique la critique, je critique les présentations des éditeurs qui sont nulles à chier, et pas seulement sur ce bouquin, mais souvent !
Comme vous pouvez vous en douter, ça finit mal. Mais le style est génial, l'histoire est originale (parce que non, je n'ai pas tout révélé, il y a d'autres choses). Par contre, si vous voulez lire quelque chose de léger, de mignon et de drôle, ne croyez surtout pas les critiques et quatrièmes de couvertures que vous trouverez, et lisez autre chose !

Ah oui, et encore une chose. Sur le résumé d'Amazon, ils expliquent le titre avec le passage de dialogue entre Joseph et Dieu. FAUX ! Faudrait peut-être se renseigner et ne pas dire n'importe quoi. Zéro tués est la signification de l'expression "OK", et Joseph l'utilise au lieu de dire ok.

Mardi 11 janvier 2011 à 17:03

http://book-emissaire.cowblog.fr/images/crepusculeduneidoleonfraygrasset2010.jpgGenre : Biographie - Document


Résumé : Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s'en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu'il pourfendait dans son Traité d'athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c'est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une «science», et il n'y est pas parvenu ; il a voulu «prouver» que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinsèque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l'arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Onfray, ne serait qu'une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science «dure» à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n'en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité – qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l'inconscient, ce serait précisément parce qu'il craindrait de contempler le sien. Une «ouverture» biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette «science de l'âme» qui n'en est pas une.


Mon avis : Je ne m'y connais pas assez en psychanalyse, en philosophie ou en science pour faire une véritable critique de ce livre. Je dirai juste qu'il faut avoir un minimum de connaissances dans ces trois domaines pour le comprendre et le juger.
Même s'il est assez compliqué, j'ai trouvé ce livre très intéressant, très bien écrit, et on y apprend énormément de choses. Freud donne envie de vomir à maintes reprises dans sa biographie faite ici par Michel Onfray, et je me pose une seule question en l'ayant fini : si tout ce que dit Michel Onfray est vrai, comment est-il possible que les théories de Freud aient pu avoir un tel succès et aient pu être érigées en exemple, en religion, depuis tant d'années ? L'auteur répond en grande partie à cette question dans la conclusion du livre, mais ça reste incroyable et inconcevable.

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