Genre : Thriller - Horreur
Résumé : À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral. Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d'Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du tueur, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu'à un dénouement captivant.
Note : Ce roman est paru aux Etats-Unis en 1979. La traduction sort seulement maintenant, après plus de vingt-cinq ans de malédiction éditoriale. Il est considéré comme l'un des livres fondateurs du roman de serial-killer. Son auteur, Shane Stevens (probablement un pseudo), a complètement disparu de la circulation après le succès de ce roman en 1979 aux USA, et est retombé dans l'anonymat le plus complet.
Mon avis : Non seulement j'ai mis plusieurs semaines à lire ce livre parce qu'il est très gros, mais en plus j'ai pris du retard sur ce blog, donc me revoilà après un mois d'absence.
Première chose que j'aurais à dire sur ce roman : il est très très violent. Mais vraiment. Ce n'est pas une façon de parler, et je ne suis pas une chochotte sur ce genre de trucs, alors croyez-moi. Certaines scènes sont presque insoutenables, et s'ils en faisaient un film, je ne serais pas sûre de vouloir le voir. Thomas Bishop est un monstre, il n'a rien d'humain. Je ne crois pas avoir déjà vu un personnage aussi effrayant dans aucun film. Ce qui en fait un serial-killer pire que les autres ? Son incroyable intelligence. Plus intelligent que tous les flics du pays, il passe presque un an à vivre sa vie et à tuer sans que personne ne se doute ne serait-ce que de son identité.
Ses meurtres sont horribles. Encore une fois, je ne crois pas avoir déjà vu des choses aussi atroces dans un film, c'est dire si c'est dur.
Il y a beaucoup de personnages dans ce roman, trop peut-être. Je me suis sentie un peu perdue à certains moments, obligée de retourner plusieurs chapitres en arrière pour savoir de qui il parlait. Et encore, moi je lis tous les jours. Quelqu'un qui lit une ou deux fois dans la semaine ou qui fait des pauses d'une semaine dans sa lecture aurait du mal, je pense, à suivre correctement l'histoire et à tout comprendre.
Une chose me surprend néanmoins. En général, quand on parle de violence (à la télé ou ailleurs), on y associe toujours le mot surenchère. On entend partout, et c'est vrai, que les films sont de plus en plus violents, glauques et gores, comme si les gens s'habituaient à voir ça et qu'il fallait toujours en montrer plus. Du coup, quand j'ai lu que ce bouquin de 1979 était considéré comme l'un des livres fondateurs des histoires de serial-killer, je m'attendais à quelque chose de beaucoup moins violent que tout ce qu'on peut voir de nos jours. Déjà parce qu'en 1979, il n'y avait pas tellement de films ou de livres violents dans ce genre, et parce que du coup, il aurait suffi de presque rien pour choquer les gens. Alors que là, j'ai découvert un roman plus choquant et plus violent que beaucoup de Stephen King, aussi gore que beaucoup de films d'horreur récents. Et j'ai été vraiment surprise.
Autre détail à signaler mais qui a beaucoup d'importance : ce roman est écrit comme un article de journaliste. Les faits sont rapportés et expliqués ; aucune émotion, pas de sentimentalisme, presque pas d'analyse psychologique. Cela peut paraître négatif, mais moi j'ai adoré ; on a vraiment l'impression de lire le récit d'une histoire vraie.
Bref, ce roman est prenant, passionnant, intéressant, génial. Et finalement, même si c'est horrible à dire, on s'habitue à la violence pour ne s'intéresser qu'à l'histoire en elle-même.
Si je devais absolument comparer Thomas Bishop à un serial-killer qu'on connaît bien, je dirais celui du film Seven : intelligent, mégalo, très violent, déterminé...
Book-Emissaire
Une vie sans livres ne serait pas vivable...
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en 79, la violence ne s'exprimait peut être pas de la manière qu'aujourd'hui, tant à la télé que dans la presse ou les bouquins. personnellement j'en doute.
la violence existe depuis que l'homme existe. le pire, quelque soit la forme qu'elle prend, c'est quand elle devient ordinaire.
ce genre de bouquin nous rappelle qu'elle peut aparaître n'importe où, sans crier gare. mais elle est là. la seule vocation de ce type de bouquin est de nous tenir en éveil. ne pas s'assoupir. pour prévenir plutôt que guérir...