Genre : RomanRésumé : L'attrape-coeurs, roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise, chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.
Mon avis : Encore un classique que je voulais absolument lire au moins une fois ! Je me suis demandé tout le long de ma lecture si ce roman allait me laisser une bonne impression une fois fini ou pas. Ce n'est pas que l'histoire ne me plaisait pas, mais j'avais l'impression qu'il allait se passer quelque chose de bizarre ou d'inattendu à la fin, et j'avais peur d'être déçue, ou triste. Et en même temps, j'avais aussi peur qu'il ne se passe absolument rien, et que tout ça ne m'inspire pas grand-chose.
Maintenant que je l'ai fini, ce que je ressens ne ressemble en rien à tout ce que j'avais pensé ressentir. Après réflexion, je pense que ce qui m'a perturbée dans ce bouquin, c'est que le fond est triste, dramatique même, grave et profond, et la forme est légère et agréable.
Ce qui me reste le plus, c'est vraiment cette sensation qu'Holden a (pardonnez-moi l'expression) le cul entre deux chaises. Il veut agir comme un adulte, parle comme un grand adolescent, essaye de se donner de l'assurance (la prostituée, l'alcool...), mais énormément de ses réflexions sont celles d'un enfant : son obsession des canards du lac gelé, son dégoût de certains côtés de la sexualité, ses moments de folie où il fait le pitre devant ses copains, sa façon d'aborder la mort de son frère Allie et de son copain de collège Jack Castle, et surtout son amour et son admiration pour sa petite soeur Phoebé.
On est tous passés par cette étape : vouloir être quelqu'un d'autre, quelqu'un de mieux et de plus adulte, se construire une jolie façade qui ne nous ressemble pas pour plaire aux autres, tout en continuant à être nous-mêmes avec les gens qu'on aime, avec notre famille.
Ma phrase préférée de ce roman que je suis contente d'avoir lu : "Si au moins quelqu'un écoute, c'est déjà pas mal."