Genre : Roman d'anticipationRésumé : Cherchez à qui le crime profite. Quand un roman commence par cette phrase, on s'attend à ce que ce soit un polar. On n'a pas tort, ce livre pourrait être un polar. Sauf qu'il n'y a pas de policier. Mais il y a un crime. Mobile : Pompéi. Arme du crime : Vésuve. Et le coupable ? Ce pourrait être le temps. À moins qu'il n'ait un alibi.
Mon avis : Ce résumé est d'Evene, et il est vraiment pourri, désolée. Au moins vous êtes prévenus, ne vous y fiez pas.
Dans ce roman d'anticipation tourné comme une autobiographie, Amélie Nothomb nous raconte l'histoire d'une romancière : A.N. (mais qui cela peut-il bien être ?). Cette écrivaine, au cours d'une banale discussion avec son éditeur, émet l'hypothèse que l'éruption du Vésuve qui a enseveli Pompéi en 79 après Jésus-Christ est d'origine criminelle, perpétrée par des gens du futur. Elle se réveille le lendemain au 26ème siècle face à Celsius, personnage politique extrêmement intelligent de son époque. S'ensuit un dialogue acéré, qu'aucun autre personnage ne viendra troubler jusqu'à la fin du bouquin.
Cet affrontement verbal est détonant et ne manque pas de cynisme, mais il ne m'a pas passionnée, si bien que j'étais plutôt contente qu'il soit très court. Rien à redire concernant le style de Nothomb, qui est toujours aussi croustillant, fluide et surprenant, mais quand on est passé par Hygiène de l'Assassin, difficile d'apprécier autant un autre dialogue. Ce qui est le plus intéressant ici, c'est la vision du futur que l'auteur nous propose. Détail que je retiendrai : le mariage qui fonctionne comme le bail d'un appartement : tous les trois ans, on vous demande si vous souhaitez resigner pour trois ans ou vous séparer. Idée loin d'être bête selon moi, et qui éviterait beaucoup de divorces et d'argent gâché !