Genre : Littérature classique XIXème.
Résumé (extrait) : "Emma maigrit, ses joues pâlirent, sa figure s'allongea. Avec ses bandeaux noirs, ses grands yeux, son nez droit, sa démarche d'oiseau, et toujours silencieuse maintenant, ne semblait-elle pas traverser l'existence en y touchant à peine, et porter au front la vague empreinte de quelque prédestination sublime ? Elle était si triste et si calme, si douce à la fois et si réservée, que l'on se sentait près d'elle pris par un charme glacial, comme l'on frissonne dans les églises sous le parfum des fleurs mêlé au froid des marbres. [...] Mais elle était pleine de convoitises, de rage, de haine. Cette robe aux plis droits cachait un coeur bouleversé, et ces lèvres si pudiques n'en racontaient pas la tourmente. Elle était amoureuse..."
Mon avis : J'ai beaucoup aimé le style, évidemment, parce que c'est Gustave Flaubert quand même ! L'histoire est originale pour l'époque, magnifiquement bien écrite. Les descriptions des sentiments sont longues, passionnées et terriblement réalistes. A mon grand étonnement, il n'y a pas des pages et des pages de descriptions de paysages comme on peut en trouver souvent dans ce genre de romans, et c'est tant mieux.
Voilà pour les côtés positifs, auxquels je rajouterai la profondeur des personnages, leurs caractères étoffés et traités chacun avec un soin particulier.
L'énorme point négatif qui m'a empêchée d'aimer vraiment ce roman culte, c'est tout simplement son héroïne, Emma Bovary. Je l'ai haïe dès le départ, et cette haine n'a fait qu'empirer tout le long de ma lecture. Je déteste son caractère, ses caprices, son égoïsme, son irresponsabilité, sa méchanceté, ses traîtrises... Elle m'a vraiment agacée. Je suis contente que son mari ait découvert une partie de la vérité à la fin, c'est toujours ça de gagné, mais bon, pour moi, elle s'en sort encore beaucoup trop bien. J'aurais voulu la voir découverte au grand jour, devenir la risée du village et de tous ses habitants, la voir quittée par son mari et reniée par sa propre fille, traînée dans la boue par ses amants... Là, j'aurais sincèrement apprécié la fin.
En plus de ça, en faisant quelques recherches, j'ai trouvé des écrits de Gustave Flaubert où il raconte que l'écriture de ce roman lui a été vraiment très difficile, parce que rien ne sort de son coeur ou de son caractère. Il n'y a rien de lui ou qui lui ressemble dans ce livre, et il n'est même pas sûr de l'aimer.
Book-Emissaire
Une vie sans livres ne serait pas vivable...
Mercredi 7 décembre 2011 à 11:06
Mardi 22 novembre 2011 à 16:19
Genre : Littérature anglaise XIXème.
Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune et la famille, et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.
Mon avis : Je voulais lire un roman de chaque soeur Brontë, c'est chose faite. Celui-ci est le plus connu, mais c'est clairement celui que j'ai le moins aimé des trois. D'un autre côté, c'est le plus connu, mais pas forcément parce qu'il est mieux, mais surtout parce qu'il a été très controversé. A l'époque, la jeune auteure avait été censurée et vivement critiquée pour cet ouvrage. Et comme on le sait, toutes les oeuvres censurées ou controversées ont un succès qu'elles n'auraient peut-être jamais eu sans cela..!
Même si, à notre époque, ce roman est très loin d'être choquant, je comprends tout de même pourquoi il a pu l'être. Les règles de bienséance de l'époque sont bafouées, le surnaturel est abordé, ainsi qu'un peu de violence et beaucoup d'irrespect.
Heathcliff, même si on le plaint aisément dans son enfance, devient un véritable monstre, prêt à faire payer d'innocents enfants pour les erreurs de leurs parents. Sa présence et sa vengeance dans la famille concerneront trois générations !
D'ailleurs, mieux vaut lire ce roman assez rapidement et en étant très concentré, parce qu'on se perd un peu au milieu de tous ces différents personnages, tous ces noms ; on ne sait plus lequel est le fils ou le frère de qui. Merci à l'auteur pour l'arbre généalogique au début du livre, je m'y suis rapportée un paquet de fois.
Le style d'Emily est aussi agréable et romantique que celui de ses soeurs. Et il faut lui reconnaître une imagination encore plus développée que celle de son aînée Charlotte et de sa cadette Anne.
Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune et la famille, et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.
Mon avis : Je voulais lire un roman de chaque soeur Brontë, c'est chose faite. Celui-ci est le plus connu, mais c'est clairement celui que j'ai le moins aimé des trois. D'un autre côté, c'est le plus connu, mais pas forcément parce qu'il est mieux, mais surtout parce qu'il a été très controversé. A l'époque, la jeune auteure avait été censurée et vivement critiquée pour cet ouvrage. Et comme on le sait, toutes les oeuvres censurées ou controversées ont un succès qu'elles n'auraient peut-être jamais eu sans cela..!
Même si, à notre époque, ce roman est très loin d'être choquant, je comprends tout de même pourquoi il a pu l'être. Les règles de bienséance de l'époque sont bafouées, le surnaturel est abordé, ainsi qu'un peu de violence et beaucoup d'irrespect.
Heathcliff, même si on le plaint aisément dans son enfance, devient un véritable monstre, prêt à faire payer d'innocents enfants pour les erreurs de leurs parents. Sa présence et sa vengeance dans la famille concerneront trois générations !
D'ailleurs, mieux vaut lire ce roman assez rapidement et en étant très concentré, parce qu'on se perd un peu au milieu de tous ces différents personnages, tous ces noms ; on ne sait plus lequel est le fils ou le frère de qui. Merci à l'auteur pour l'arbre généalogique au début du livre, je m'y suis rapportée un paquet de fois.
Le style d'Emily est aussi agréable et romantique que celui de ses soeurs. Et il faut lui reconnaître une imagination encore plus développée que celle de son aînée Charlotte et de sa cadette Anne.
Jeudi 17 novembre 2011 à 15:24
Genre : Littérature anglaise XIXème.
Résumé : Gilbert Markham, un jeune homme dans la vingtaine, fermier de son état voit sa vie bouleversée par l'arrivée d'une mystérieuse locataire au manoir de Wildfell Hall, Mrs. Helen Graham.
Mon avis : Dans les premiers chapitres, j'ai un peu moins accroché qu'avec "Jane Eyre", mais dès que la partie "journal intime" de Mrs. Huntingdon a commencé, j'ai été sous le charme.
Déjà, j'adore au plus haut point les récits sous forme de journal intime, j'y trouve une émotion et une force de narration incroyables. L'histoire de sa vie est sidérante et effroyable, et on tremble de connaître la fin jusqu'aux tous derniers chapitres.
Comme sa soeur, Anne Brontë sait décrire ses personnages et paysages à merveille, et on se sent totalement immergés dans cette époque pleine de retenue et de politesse.
Etrange que ce roman soit moins considéré comme un classique que "Jane Eyre", car il est largement aussi bien écrit et aussi passionnant.
Résumé : Gilbert Markham, un jeune homme dans la vingtaine, fermier de son état voit sa vie bouleversée par l'arrivée d'une mystérieuse locataire au manoir de Wildfell Hall, Mrs. Helen Graham.
Mon avis : Dans les premiers chapitres, j'ai un peu moins accroché qu'avec "Jane Eyre", mais dès que la partie "journal intime" de Mrs. Huntingdon a commencé, j'ai été sous le charme.
Déjà, j'adore au plus haut point les récits sous forme de journal intime, j'y trouve une émotion et une force de narration incroyables. L'histoire de sa vie est sidérante et effroyable, et on tremble de connaître la fin jusqu'aux tous derniers chapitres.
Comme sa soeur, Anne Brontë sait décrire ses personnages et paysages à merveille, et on se sent totalement immergés dans cette époque pleine de retenue et de politesse.
Etrange que ce roman soit moins considéré comme un classique que "Jane Eyre", car il est largement aussi bien écrit et aussi passionnant.
Mercredi 16 novembre 2011 à 17:36
Genre : Comédie familiale
Résumé : Qu'y a-t-il de pire que d'enterrer son père ? Réponse : passer la semaine qui suit enfermé avec sa propre famille de dingues... Morton Foxman s'en est allé. Mais avant de mourir, il a exprimé une dernière volonté : que sa famille célèbre la shiv'ah. Sept jours de deuil, ensemble, sous le même toit. Une perspective peu réjouissante pour ce clan qui ne s'est pas retrouvé ainsi réuni depuis... depuis quand déjà? Judd, qui nage en pleine déprime après avoir découvert sa femme en flagrant délit d'adultère, s'apprête à vivre ce qui pourrait être la pire semaine de sa vie. Il rejoint sa mère, aux talons et décolleté vertigineux, sa soeur Wendy accompagnée de ses gosses hyperactifs et de son mari continuellement scotché à son BlackBerry, son frère aîné, Paul, atrabilaire, et sa charmante épouse, avec qui Judd a pris un peu de bon temps par le passé, et enfin Phillip, le vilain petit canard, qui se fait aussi rare que discret sur ses activités... Des caractères diamétralement opposés contraints de cohabiter pendant sept jours et sept nuits. Les non-dits, les rancoeurs couvent. Et chacun de prendre sur lui pour ne pas péter les plombs. Famille, je vous hais! Heureusement, il y en a au moins un qui n'est plus là pour voir ça...
Mon avis : J'ai adoré ce roman ! Drôle, croustillant, rempli de réflexions magnifiquement bien amenées sur la vie, la mort et la famille, cette histoire se dévore en deux ou trois jours montre en main. Chaque personnage a un caractère bien trempé et une vision de la vie différente, ce qui amène des tensions, des différends voire des bagarres tout au long de ces sept jours.
J'ai même réussi à piquer des fous rires en lisant ce roman. On s'attache beaucoup à Judd, le narrateur de cette histoire familiale hors-normes, et on assiste avec lui à tous les rebondissements et à tous les secrets dévoilés de cette famille incroyable !
Résumé : Qu'y a-t-il de pire que d'enterrer son père ? Réponse : passer la semaine qui suit enfermé avec sa propre famille de dingues... Morton Foxman s'en est allé. Mais avant de mourir, il a exprimé une dernière volonté : que sa famille célèbre la shiv'ah. Sept jours de deuil, ensemble, sous le même toit. Une perspective peu réjouissante pour ce clan qui ne s'est pas retrouvé ainsi réuni depuis... depuis quand déjà? Judd, qui nage en pleine déprime après avoir découvert sa femme en flagrant délit d'adultère, s'apprête à vivre ce qui pourrait être la pire semaine de sa vie. Il rejoint sa mère, aux talons et décolleté vertigineux, sa soeur Wendy accompagnée de ses gosses hyperactifs et de son mari continuellement scotché à son BlackBerry, son frère aîné, Paul, atrabilaire, et sa charmante épouse, avec qui Judd a pris un peu de bon temps par le passé, et enfin Phillip, le vilain petit canard, qui se fait aussi rare que discret sur ses activités... Des caractères diamétralement opposés contraints de cohabiter pendant sept jours et sept nuits. Les non-dits, les rancoeurs couvent. Et chacun de prendre sur lui pour ne pas péter les plombs. Famille, je vous hais! Heureusement, il y en a au moins un qui n'est plus là pour voir ça...
Mon avis : J'ai adoré ce roman ! Drôle, croustillant, rempli de réflexions magnifiquement bien amenées sur la vie, la mort et la famille, cette histoire se dévore en deux ou trois jours montre en main. Chaque personnage a un caractère bien trempé et une vision de la vie différente, ce qui amène des tensions, des différends voire des bagarres tout au long de ces sept jours.
J'ai même réussi à piquer des fous rires en lisant ce roman. On s'attache beaucoup à Judd, le narrateur de cette histoire familiale hors-normes, et on assiste avec lui à tous les rebondissements et à tous les secrets dévoilés de cette famille incroyable !
Mercredi 16 novembre 2011 à 17:16
Genre : Littérature romantique XIXème.
Résumé : Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour...
Mon avis : Il y a longtemps que je voulais lire ce classique, et c'est chose faite, et surtout, j'en suis plus que ravie !
Vous ne pouvez pas imaginer le bien que procure l'écriture de Charlotte Brontë : calme, volupté, romantisme, courage, espoir, modestie, tolérance... Et évidemment, pour moi, l'envie de toujours parler mieux, de faire de longues et magnifiques phrases remplies d'un vocabulaire désuet.
Jane Eyre est une jeune fille assez moderne pour son époque, prête à passer sa vie sans se marier plutôt que de renoncer à l'amour. A bien des égards, elle m'a fait penser à Elizabeth Bennet de "Orgueils & Préjugés" : intelligente, vive d'esprit, romantique au possible et idéaliste. Son parcours est incroyable, de son enfance horrible chez sa tante, son éducation cruelle au pensionnat de Lowood, jusqu'à sa fuite du manoir de Thornfield.
Ce roman m'a fait rêver, m'a émue presque aux larmes, m'a passionnée.
Je le conseille à tous les fans de littérature romantique anglaise.
Résumé : Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour...
Mon avis : Il y a longtemps que je voulais lire ce classique, et c'est chose faite, et surtout, j'en suis plus que ravie !
Vous ne pouvez pas imaginer le bien que procure l'écriture de Charlotte Brontë : calme, volupté, romantisme, courage, espoir, modestie, tolérance... Et évidemment, pour moi, l'envie de toujours parler mieux, de faire de longues et magnifiques phrases remplies d'un vocabulaire désuet.
Jane Eyre est une jeune fille assez moderne pour son époque, prête à passer sa vie sans se marier plutôt que de renoncer à l'amour. A bien des égards, elle m'a fait penser à Elizabeth Bennet de "Orgueils & Préjugés" : intelligente, vive d'esprit, romantique au possible et idéaliste. Son parcours est incroyable, de son enfance horrible chez sa tante, son éducation cruelle au pensionnat de Lowood, jusqu'à sa fuite du manoir de Thornfield.
Ce roman m'a fait rêver, m'a émue presque aux larmes, m'a passionnée.
Je le conseille à tous les fans de littérature romantique anglaise.